Une mesure pour lutter contre le tourisme de masse

En réponse à la menace du tourisme de masse, la ville de Venise a instauré une taxe de 5 euros pour les visiteurs d’un jour. Cette mesure vise à limiter le nombre de touristes qui visitent la ville chaque jour sans y séjourner et contribuer ainsi à sa préservation.

La cité italienne fait face depuis plusieurs années à un afflux important de visiteurs, poussant la municipalité à chercher des solutions pour protéger son patrimoine unique. L’instauration de cette taxe constitue une première étape dans une stratégie globale pour réduire la pression exercée par les touristes et préserver les ressources locales.

Un sursis accordé par l’UNESCO

Malgré les alertes des experts en raison du surtourisme et du climat, un nouveau sursis est accordé à Venise concernant son statut au sein de l’UNESCO. Il était fortement question que l’organisation inscrive la Cité des Doges sur la liste du patrimoine mondial en péril, mais finalement, le Comité du patrimoine mondial en a décidé autrement lors de sa réunion jeudi à Ryad.

Ce sont les mesures considérées comme « insuffisantes » prises en Italie pour combattre la dégradation de la ville qui avaient motivé cette recommandation des experts. Pourtant, l’instauration de la taxe de 5 euros pour les visiteurs d’un jour a permis à Venise de sauver sa place sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité.

 

Les conséquences du surtourisme

  • Usure du patrimoine : le passage massif de visiteurs sur une courte période provoque une usure prématurée des monuments et sites historiques, mettant en danger leur pérennité.
  • Problèmes environnementaux : le tourisme de masse engendre une forte pollution, notamment dans les zones fragiles comme les lagunes vénitiennes.
  • Détérioration de la qualité de vie locale : l’afflux massif de touristes impacte également les habitants et les infrastructures locales : hausse des loyers, difficultés d’accès aux services publics, etc.

Des mesures complémentaires pour protéger la cité

Outre la taxe de 5 euros, d’autres actions sont envisagées par la municipalité pour préserver Venise et son patrimoine. Parmi elles :

  • Limitation de la navigation des paquebots dans la lagune : ces navires géants sont accusés d’éroder les fonds marins, de polluer l’air et d’altérer le paysage urbain.
  • Instauration de quotas : la ville pourrait également plafonner le nombre de visiteurs sur certaines zones ou durant des périodes spécifiques, afin de mieux gérer les flux touristiques.
  • Promotion de l’économie locale : pour un tourisme plus responsable, Venise souhaite encourager les acteurs locaux et leurs initiatives écologiques et patrimoniales.

Face à ces enjeux, Venise appelle désormais à la responsabilité collective pour assurer la protection de son patrimoine exceptionnel, tout en offrant aux visiteurs une expérience de voyage unique. L’instauration de cette taxe de 5 euros et d’autres mesures complémentaires témoignent d’une prise de conscience de la fragilité de la Cité des Doges face au tourisme de masse et du besoin d’agir rapidement pour préserver son statut auprès de l’UNESCO.

 

Sources

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Oriane & Angel
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